Dessous de plat en cube et livre de rangement

On part dans la commande spéciale, ce make est destiné à quelqu’un que je ne connais pas et pour lequel j’ai été tiré au sort pour un cadeau de noël.

Histoire de mixer un peu les choses, j’ai décidé de partir sur du bois et du papier… alors on se lave les mains et c’est parti


On attaque par le bois. L’idée était de reproduire ces petits dessous de plat à jeter sur la table pour poser les casseroles chaudes. Il en existe pas mal en forme d’étoiles à 4 branches qui permettent de toujours être posées comme il faut lorsqu’on les envoie sur la table. Le cube ayant la même propriété j’ai tenté la chose sans trop savoir ce que ça donnera avec des plats chauds mais on verra bien le retour que j’en aurai.

J’ai donc une fois de plus puisé dans mon stock de restes avec ce petit barreau de hêtre de 15×15 dans lequel j’ai coupé mes cubes…

…que j’ai passé ensuite un coup au tour pour les ajuster et faire des petits cubes de 15x15x15.

On reste tout de même assez relatif dans la précision étant donné que la section d’origine n’était pas 100% régulière mais on ne va pas non plus pinailler.

On vient ensuite rassembler tout le monde côte à côte dans un étau pour leur faire des jolis chanfreins, ça évite de se retrouver avec des arrêtes toutes coupantes et surtout ça encaissera bien mieux les chocs.

Pour l’explication de la photo, les cubes sont collées les uns contre les autres et serrés dans l’étau. J’ai ensuite posé un vieux pied de meuble ikéa que j’ai maintenu avec des serres joints et qui me permet de prendre appui avec la lime pour arriver plus ou moins à 45° d’inclinaison.
Alors oui, j’ai un peu attaqué les mordaches de l’étau mais c’est fait pour vivre ces trucs là…

C’est peut être un peu plus clair ici une fois les cubes tournés de 90° pour faire les autres arrêtes.

Bref, une fois le tout passé à la lime, nous voilà avec une petite collection sympa que j’ai passé au papier de verre 240 puis 400 et finalement à la cire d’antiquaire pour leur donner un rendu un peu satiné et les protéger un peu.

Et c’est à ce moment que j’ai commencé à vouloir garder ce cadeau pour moi…

Un essai en conditions presque réelles quand même… et ça a l’air d’aller 🙂

Nos cubes étant terminés, on va pouvoir attaquer le petit “livre” de rangement !

Beaucoup moins compliqué qu’une reliure classique (ou pas), le livre est composé de feuilles coupées dans du A4 et encollées sur les 4 côtés pour que rien ne bouge.

M’enfin il faut quand même se farcir la découpe du A4 vers l’A7 et c’est relativement peu intéressant…mais une fois terminé, on se retrouve avec un joli petit bloc de feuilles dont 3 tranches sur 4 sont totalement désalignées vu que les découpes ont été faites plus ou moins précisément…

Comme il me faut 4 côtés plats et alignée, j’ai commencé par prendre le côté le moins pire, j’ai aligné le tout et encollé la tranche pour que ça tienne

Un peu comme une reliure finalement…

Pour la suite j’ai presque hésité à aller dans une imprimerie pour leur emprunter leur massicot géant pour aligner mes 3 côtés mais comme j’ai toujours des idées à la con je me suis dit qu’une première tentative à la ponceuse à bande pourrait être fun…

C’est brutal, ça fait de la poussière partout mais ça fonctionne super bien \o/ et me voilà avec mon petit feuillet nickel propre et d’équerre !

Ayant déjà expérimenté le perçage du papier dans mes reliures, j’ai continué sur ma lancée avec l’intégration d’un aimant dans le cahier, aimant qui servira à fermer le livre.

Comme sa place est au milieu du cahier, j’ai percé les pages centrales de mon “livre” sur l’épaisseur de l’aimant, qui est d’environ 5mm.

Je sais, il manque des photos de l’insertion de l’aimant mais c’est comme ça… on passe tout de suite au collage des autres tranches…

et hop on se retrouve avec un pavé de papier sur lequel on peut faire tenir un cintre en ferraille ! (si vous n’avez pas suivi, un aimant est planqué à l’intérieur du papier à environ 15mm du bord)

Pour la suite, c’est plus ou moins scabreux et vu le boulot à faire, il y avait de bonnes chances tout tout casser et se retrouver avec une ruine… mais bon, on continue !

L’idée était de ranger les cubes au centre du livre dans une matrice de 3×3. Le plan de coupe vaut ce qu’il vaut mais vous avez compris l’idée 🙂

On attaque donc le découpage et se disant qu’au final ça se passe plutôt bien…

… jusqu’au moment où on se dit qu’en fait c’est moyennement propre sur la fin. Eh oui, sur les premières feuilles on est bien joli mais plus on descend dans le cahier et plus c’est merdique pour couper.

Mais c’était plus ou moins prévu et j’ai volontairement coupé plus petit pour ajuster par la suite de manière… comment dire…

… brutale ?

Puis un peu moins sur la 2e passe histoire de rendre la chose plus propre 🙂

Et ça fonctionne ! Le rendu est propre et mes cubes tiennent dans leur logement bien alignés !

Comme les différentes découpes et attaques à la lime ont quand même un poil attaqué mes premières et dernières pages, j’ai collé par dessus une feuille propre…

…redécoupé le trou et passé une couche de colle sur les tranches internes.

Je dois avouer que ce n’était pas du tout gagné d’avance mais le résultat est plutôt cool !

Pour la couverture rigide, on procède comme pour un livre classique sauf que notre cahier viendra se faire coller sur un des 2 côtés.

J’ai donc commencé par assassiner sauvagement mon cintre de test pour lui piquer 2 petit bouts d’acier

que j’ai embarqué dans ma couverture de manière plus ou moins propre…

J’ai ensuite pioché dans mon plus beau tissus ikéa pour y découper une couverture très chic…

…que j’ai collé de manière habituelle (je vous laisse aller voir mes autres reliures pour les détails)…

… et que j’ai terminé avec une petite page cartonnée blanche pour rendre ça un peu plus propre.

Les lignes qu’on peut voir sur le carton blanc sont dues au serrage entre 2 planchettes de sapin… mes serres joints étant relativement violents, ça a imprimé les veines du bois dans le papier… j’ai pu corriger un peu le tout en remettant ça sous presse avec du hêtre mais il restait quand même quelques marques sur la fin… ça m’apprendra à prendre du bois mou pour faire un truc rapidos en fin de soirée.

Nous voilà donc prêt pour l’étape finale, le collage du cahier sur sa couverture, la mise en place des petits cubes dans leur logement et la mise sous presse avec mes serres joints de compét’

Et une fois tout le monde sec, on se retrouve avec ça et on peut remarquer que les lignes du pressage précédent on été remplacées par une impression des petits cubes, chose que je j’avais pas prévu mais qui donne un effet sympa 🙂

Lorsqu’on relie un livre, on place toujours une page de couverture qui rend propre les parties “charnières” mais pour le coup je n’ai pas du tout pensé à ça et le résultat au niveau de la charnière n’était pas terrible, on voyait le mauvais côté du tissu, ça faisait un peu léger comme finition.

Comme tout était déjà collé et qu’il ne restait pas beaucoup de place, j’ai tenté un petit pimpage de dernière minute en rajoutant une petite bande de tissus que j’ai collé sur toute la longueur et inséré délicatement sous les rabats de tissus en haut et en bas. Je dois avouer que ce n’était pas gagné d’avance mais ça a l’air de tenir… jouer avec de la colle sur un produit fini est toujours relativement dangereux mais ça s’est plus ou moins bien passé \o/

Nous voilà avec notre produit fini, je dois avouer que ça a pris un certain temps à faire mais le résultat est plutôt cool 🙂

Le cadeau est parti… reste à savoir maintenant si le destinataire cuisine ou pas… si il est adepte du plat préparé micro-ondes il n’aura qu’à transformer mes cubes en dés de jeu 🙂