On continue sur la lancée de la reliure pour un petit dernier, ça fait un moment que je voulais tester ça alors allons-y !
Cette fois je suis parti sur un modèle plus petit, j’ai donc plié et coupé mes feuilles A4 en 2 pour me retrouver avec du A5 qui, une fois plié nous donnera un cahier A6, vous suivez ?
Vient ensuite la traditionnelle séance de mise en place des feuillets le plus droit possible dans une presse…
… pour permettre de marquer nos points de passage pour la reliure. Cette fois encore j’ai utilisé la technique de la scie, ça marche plutôt bien et est nettement plus rapide et précise que de s’amuser avec un poinçon.
On attaque la couture comme d’habitude (fil de lin ciré “Au Chinois”)
et nous voilà avec notre cahier relié ! C’est le 3e que je relie, ça commence donc à aller relativement “vite” mais ça pourrait être un peu plus précis avec un cousoir… à voir pour les prochaines fois !
Pour bien marquer le tout, on passe un coup de presse sur notre cahier et on en profite pour bien encoller franchement la tranche et rajouter un petit renfort en tissus pour protéger des multiples ouvertures que va subir notre livre. Le tissus utilisé est un bête coton fin mais non élastique.
Une fois sec, on ajuste la forme du renfort et on vient coller nos pages de gardes. Cette fois elles sont en papier cartonné gris foncé, ça donne un petit côté plus classe que le simple papier utilisé habituellement.
Les post-it bleu clair que vous voyez sur la photo sont là pour délimiter la surface d’encollage, soit environ 5mm sur la gauche du cahier.
On colle, on presse, on encolle le renfort, on re-presse et voilà notre cahier prêt pour la suite.
habituellement je n’avais besoin de n’ajuster la largeur des pages que d’un côté du livre mais cette fois, comme mes feuilles A5 avaient été découpées dans du A4, j’ai du ajuster un 2e bord… chose que j’ai fait de manière plus ou moins propre. Là aussi, une cisailleuse un peu sérieuse ne ferait pas de mal… la technique du cutter fonctionne mais n’est pas super clean…
Bien entendu, un coup de papier de verre sur les tranches du cahier pour corriger les imperfections a été nécessaire.
Pour notre couverture, comme d’habitude j’ai tapé dans mon stock de carton 3mm et dans le même tissus que pour la reliure précédente, tissus que j’ai doublé à la Viseline pour éviter que la colle ne traverse trop. Pour le coup, 3mm de carton pour un livre A6 est un poil trop épais. Le résultat final est sympa mais un carton de 2mm aurait très bien fait l’affaire, surtout qu’avec le tissus on rajoute encore une petite épaisseur… enfin bref. On découpe nos plaques de carton…
…on les passe un coup au papier de verre fin pour casser les angles et les rendre toutes douces et on les colle sur notre tissus à la bonne taille.
Cette fois encore j’ai gardé 2cm de bord tout autour et un peu plus de marge que la dernière fois pour les coins… c’est à dire environ 4mm entre le bord du tissus et les coins en question.
Le résultat du dernier collage avec la colle en spray ayant été moyennement convaincant, je suis revenu sur ma bonne colle blanche appliquée au rouleau, c’est nettement plus efficace !
Comme d’habitude je saute la photo de l’encollage du cahier vu que le temps est compté à ce moment là et que de faire une photo entre chaque étape risque de flinguer la boulot 🙂
Bref, une fois tout le monde collé, on lance ça sous presse et on attend un bon 24h que tout soit sec !
Et c’est maintenant que la partie fun commence \o/
Oui, ça semble complètement idiot comme idée mais c’est le jeu, j’ai testé plusieurs fois sur des restes de papier avant ça et ça fonctionne 🙂
On presse donc fortement notre livre entre 2 planches de bois et on vient le percer avec la mèche du diamètre de son choix. Attention lors de cette procédure, l’avance du perçage ne doit pas être trop rapide sous peine de faire des dégâts sur les feuilles. (expérience personnelle toussa toussa)
et nous voilà avec un livre troué 🙂
Pour la fabrication des fermoirs, j’ai tapé dans mon stock de hêtre, c’est du 14mm que j’ai percé à 8mm (qui correspond bien entendu au diamètre des aimants que j’ai inséré dedans)…
…puis j’ai réduit le diamètre extérieur à plus ou moins 10mm, ce qui correspond (plus ou moins toujours) au trou de 10.5 que j’ai percé dans mon livre.
Ca ne ressemble à rien comme ça mais attendez, après ça sera chouette :-). L’aimant ayant pas mal de jeu dans son logement, j’ai posé un point de colle au fond du trou, pressé l’aimant par dessus pour qu’il se retrouve enveloppé dans la colle qui remonte sur les bords et j’ai rebouché/collé le tout avec un mini morceau de 10mm de diamètre taillé en “bouchon”. Ce petit bouchon est collé sur une très petite surface. Ca devrait tenir vu la faible force appliqués sur le montage mais je ne garantis rien 🙂
En remonte ensuite notre bouchon sur le tour pour dégager le surplus de bois qui se trouve dans la partie large…
… et faire une sorte de petit champignon 🙂
Les aimants sont donc dans le bois et les 2 champis s’attirent (oui, pour la petite histoire, au premier montage je n’ai plus du tout pensé à la polarisation des aimants et ils se repoussaient… j’ai donc du refaire un des 2 fermoirs…).
En une fois planté de le livre on se retrouve avec un truc assez sympa !
Le trou à la perceuse ayant légèrement ruiné le tissus, il fallait que je trouve une solution pour rendre ça propre et éviter que le tissus continue de partir en miette tout autour du trou… j’ai donc sorti ma découpeuse à papier de course pour faire des sortes d’oeillets dont la forme ressemble à celui à gauche là qui n’a pas été décollé mais avec plus d’entailles.
et sur le logiciel ça donne ça, les pointes à l’intérieur du petit cercle sont enlevées.
Une fois collé, ça nous donne ceci, les petites “dents” découpées par la découpeuse sont repliées et collées à l’intérieur du trou.
Notez le fil rouge qui passe dans la tranche du livre pour éviter de perdre les bouchons 🙂
Et une fois le tout fermé, les oeillets disparaissent sous le bois.
Le fil rouge est légèrement tendu, passe dans la tranche et vient ressortir par le haut pour prendre une diagonale de l’autre côté et donner ainsi une sorte de symétrie au livre quand on le retourne.
Bref, résultat plutôt sympa, le livre en question vient de partir pour 365 jours de voyage, on verra son état en rentrant !